Également appelé puits provençaux, il s'agit d'installations de ventilation naturelle qui consistent à faire passer, avant qu'il ne pénètre dans la maison, une partie ou la totalité de l'air neuf de renouvellement par des tuyaux enterrés dans le sol, à une profondeur de l'ordre de 1 à 2 mètres.
En hiver, le sol à cette profondeur est plus chaud que la température extérieure : l'air froid est donc préchauffé lors de son passage dans les tuyaux.
Avec ce système, l'air aspiré par la VMC ne sera pas prélevé directement de l'extérieur (via les bouches d'aération des fenêtres), d'où une économie de chauffage.
En été, le sol est à l'inverse plus froid que la température extérieure. Ce puits va donc utiliser la fraîcheur relative du sol pour tempérer l'air entrant dans le logement. Les économies d'énergie peuvent aller jusqu'à 20 %.
Les meilleurs réseaux sont conçus en tuyaux de fonte ductile.
Néanmoins, il faut noter un bémol concernant les tuyaux qui peuvent avoir une influence néfaste sur la végétation puisqu'ils absorbent la chaleur qui s'y trouve, et par la même perturbent les cycles de floraison des jardins.
Dans certains cas, le puits canadien se limite à l'enfouissement d'une gaine électrique d'une longueur de 30 m et d'un petit ventilateur axial qui dessert une seule pièce. Le prix, installation comprise, pourra ainsi être inférieur à 2000€.
D'autre part, un puits canadien peut être associé à une VMC double- flux. Le prix de l'installation se situe dans une fourchette comprise entre 7 000 et 12 000 € TTC (matériel et pose comprise).
L’entretien consiste à changer le filtre environ 3 fois par an, et nettoyer le réseau tous les 5 ans.
La durée de vie d'un puits canadien est de de 15 ans minimum, mais on estime qu'elle peut dépasser 40 ans.